Sur les pas de saint Irénée de Lyon

Mercredi 1er mai

Après un voyage en TGV dans la joie et les rires, à peine arrivés à Lyon, nous découvrons l’Amphithéâtre des 3 Gaules qui recueillit le sang des premiers martyrs au nom de la foi, dont celui de saint Pothin, premier évêque des Gaules en l’an 177.

La célébration de l’eucharistie a donc une résonnance particulière dans la crypte des martyrs. 

En soirée, les diacres du diocèse de Lyon nous accueillent et témoignent de leur présence dans leur diocèse, de leurs missions et de leur joie du service diaconale.

Jeudi 2 mai

Sujet de notre pèlerinage, nous découvrons la figure de saint Irénée, venu de Smyrne (Yzmir) pour évangéliser les 60 tribus gauloises à Lugdunum et combattre l’hérésie des « gnostiques ».

Irénée, disciple de saint Polycarpe, lui-même disciple de saint Jean, « le disciple qu’aimait Jésus » se fonde sur la Parole et la Tradition. Il se fait le champion de l’unité ; il est déclaré par le pape François en 2022, docteur de l’Église et docteur de l’Unité. 

Laudes puis visite de l’église St Irénée   suivies de la messe dans la crypte (église primitive du 7ème siècle, la plus ancienne de France) à l’emplacement supposé du tombeau de Saint Irénée.

Après le déjeuner, nous rencontrons Mgr Loïc Lagadec évêque auxiliaire de Lyon (le plus jeune évêque actuellement). Il brosse un tableau du diocèse de Lyon dans lequel il vient d’être nommé. Il souligne un fort contraste par rapport à son diocèse précédent de Grenoble, tant en nombre de pratiquants qu’en terme de moyens financiers.

Un de ses messages : « On doit apprendre à faire goûter l’Evangile pour faire connaître Jésus ; dans les paroisses et services d’Église, ne pas vouloir réactiver les « anciens », mais initier des nouveaux. »

Dans la suite de l’après-midi, nous sommes accueillis dans l’Université Catholique de Lyon par Marie-Laure Chaïeb, spécialiste, entre autre, de saint Irénée. Gabriel nous la présente.

St Irénée affirme que l’unité de l’homme, c’est corps/âme/esprit dans son intégralité. « L’UNITÉ n’est pas l’UNIFORMITÉ mais un accord entre diverses situations ou propositions ».

En soirée, repas végétarien au restaurant « l’Equilibriste » puis rencontre avec le Pasteur de l’Eglise Evangélique Libre, c’est-à-dire indépendante de toute relation avec l’Etat (Concordat…). D’origine catholique, Fréderic Hubault a trouvé sa vocation de pasteur protestant au contact d’autres étudiants. Appelé dans une paroisse lyonnaise, il œuvre notamment dans l’œcuménisme.

Vendredi 3 mai

Lever aux aurores. Encore une belle journée marathon bien remplie agrémentée d’échanges fraternels, de fous rires et d’un excellent bouchon lyonnais qui a tenu toutes ses promesses !

La primatiale majestueuse de saint Jean Baptiste nous accueille pour les laudes avec les chanoines du lieu puis visite de la primatiale (cathédrale) du primat (évêque) des Gaules en continuité de l’histoire des premiers temps chrétiens.

S’en est suivi la célébration eucharistique, fête des apôtres saint Philippe et saint Jacques.

L’après-midi, nous faisons connaissance dans la maison de Lorette de Pauline Jaricot (1799-1862 – laïque catholique française, fondatrice de l’Œuvre pontificale missionnaire de la propagation de la foi et de la chaîne de prière en groupe dite du Rosaire Vivant.). 

Nous enchainons avec vélocité et joie, en direction des « Sources chrétiennes ». Ce centre de recherche, d’études et d’édition sur les écrits les plus anciens des Pères de l’Église en partenariat avec le CNRS a été initié par le Cardinal Jean Daniélou, le Cardinal Henri de Lubac et Claude Mondésert dans les années 40.

Notre évêque rejoint dans la soirée la joyeuse troupe sur le quai de la Saône. 

Enfin, après un dîner bien mérité au « Bouchon des Filles », nous rendons visite au délégué épiscopal pour les relations inter religieuses du diocèse de Lyon, Christian Delorme. Il nous présente les réalités actuelles. Malgré les difficultés, (surtout depuis le 7 octobre 2023) et la montée d’un intégrisme islamique, il nous invite à renforcer les liens personnels et amicaux avec les représentants des autres religions et à rester dans l’espérance.

Samedi 4 mai 

Comme tous les matins, nous nous retrouvons pour le petit déjeuner… un temps convivial, fraternel, où nous remplissions les tables au fur et à mesure des arrivées.

Au passage, nous signons avec plaisir les cartes à l’intention de nos frères diacres et sœurs empêchés de participer au pèlerinage pour raisons de santé. 

Rencontre avec le père Philippe du Prado St André à Limonest qui nous fait découvrir le père Chevrier et la famille spirituelle du Prado. Elle s’enracine dans l’évangile.

Sa référence constante est la vie du Christ et son enseignement : Connaitre – Aimer – Suivre le Christ de façon radicale au milieu des pauvres. 

La messe, présidée par notre évêque,  est célébrée dans la chapelle ; c’est l’occasion de quelques photos des diacres puis de leurs épouses autour de notre évêque. 

Après-midi libre pour découvrir Lyon (traboules, musée, famille, amis, soirée en amoureux…).

Dimanche 5 mai

Comme tous les matins nous partageons le petit déjeuner, c’est un moment privilégié pour faire plus ample connaissance, notamment avec les diacres récemment ordonnés et leurs épouses, ainsi que les prêtres (Pierre et Alexandre) et les laïcs (Béatrice, Véronique et Gabriel) qui nous accompagnent. 

Nous nous sommes ensuite regroupés pour vivre les dernières Laudes dans la belle Chapelle du domaine St Joseph. Face à nous, un Christ lumineux nous invite à poursuive le pèlerinage et à rayonner de toutes les grâces reçues pendant ces 5 jours. 

Puis nous quittons notre lieu de résidence, particulièrement accueillant et verdoyant.  Nous rejoignons la basilique de Fourvière afin de célébrer la messe dominicale avec les pèlerins, la communauté paroissiale et en communion avec celles de notre beau diocèse. 

La basilique, construite à la suite de la guerre de 1870, domine la ville depuis la colline de Fourvière, colline de la lumière, territoire à l’origine de la création de Lyon, appelé à l’époque Lugdunum, lieu des premiers martyrs des trois Gaules.

Après ce temps de célébration, nous déjeunons au restaurant-école de la fondation des apprentis d’Auteuil. Ce lieu permet la formation aux métiers de la restauration, de jeunes de 18 à 30 ans en situation de difficultés scolaires, sociales et/ou familiales. 

Avant le retour en train, nous visitons la basilique mariale de Fourvière. Construite fin 19^ème, proche de l’emplacement de l’ancien forum, à l’initiative du cardinal Bonald et sur des fonds privés. 

Nous rentrons riches de très belles rencontres et remplis des paroles de St Irénée : « Là où est l’Eglise, là est aussi l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Eglise et toute grâce. Et l’Esprit est Vérité. » 

Un grand merci au P. Alexandre qui a élaboré et construit ce pèlerinage si riche de rencontres et d’enseignements avec la complicité du père Pierre Machenaud et sa bonne humeur et de Gabriel Kepeklian, le plus sérieux de cette joyeuse « troupe diaconale ».