Sous le signe de l’attente,
de la naissance et de l’espérance !
Une bonne vingtaine de personnes dont les enfants ou des proches sont en situation de handicap se sont retrouvées pour partager sur le thème de l’Avent… Morceaux choisis.
Dans un premier temps, les familles ont exprimé ce qu’évoquaient, pour elles, les mots « attente« , « naissance » et « espérance » dans leur vie, dans leur quotidien :
- Presque tous les jours on attend un enfant !
- Quand un ami vient te voir, c’est comme une naissance, une réjouissance..
- Pareil quand mon enfant est né. Je le regarde et je suis heureuse. C’est la merveille que Dieu t’a donnée. L’amour qu’on va apporter à l’enfant pour le faire grandir, c’est tous les jours. On est dans la joie, on reçoit le bonheur. C’est ça l’étoile qu’on attend !
- Quand tombe le couperet du handicap, tu te dis « ça va être quoi notre vie ? » Il va falloir composer différemment.. Est-ce que l’enfant va progresser ou pas.
- J’ai vu une femme pleurer à l’annonce du handicap quand on lui a dit « on ne peut rien faire ! » Que c’était dur..
- Quand l’enfant est là, s’il peut faire des efforts, on y va. On va quand même l’aider. Mais avec le regard des gens en face, ça change tout
- Il faut avancer ! avoir la volonté.. A l’école, on n’a pas appris ça !
- Il faut trouver des structures, les meilleures qu’on peut, sans trop savoir si ça va aller pour notre enfant. On est sur des œufs..
- Nous, on a cherché une paroisse où G. serait bien accueilli pour la messe. On a trouvé Pontoise
- On veut forcément le meilleur et heureusement !
- L’attente, c’est ne pas savoir où on va.. Ma vie est un échéancier ! On joue avec le temps.
- Moi, je plains les familles où il n’y a pas d’échange, quand par exemple le parent répond à la place de l’enfant…
- Attendre un enfant, c’est porter la vie, donner la vie, et donner de la joie. Quand un enfant s’abandonne, handicap ou pas, c’est le bonheur ! Ou quand on a des sourires..
- La naissance, c’est la continuité de notre monde. L’enfant est innocent, il permet de mettre de côté le péché. Avoir un enfant, c’est continuer à parler de notre Dieu, un enfant c’est une lumière !
- Attendre, c’est la construction, se propulser. Mon fils m’a dit « je veux apprendre la pâtisserie ». Son père est acteur.
- C’est bien d’attendre. Maintenant, on ne veut plus attendre pour quoique ce soit ! Avant on attendait les amis du dimanche, on passait du temps avec eux
- Mettre les décors de Noël dans les rues, c’est une forme d’attente
- L’attente, c’est toujours une espérance
- Pourquoi attendre la mort ? Je pense à ceux qui souffrent, qui sont exclus.. La mort, certes c’est une espérance, mais l’attente peut être trop longue.
- L’idée de la mort, ça me fait peur !
Je le regarde mon enfant et je suis heureuse. C’est la merveille que Dieu t’a donnée. L’amour qu’on va apporter à l’enfant pour le faire grandir, c’est tous les jours… C’est ça l’étoile qu’on attend !
- C’est l’imprévu..
- Ça peut être une libération
- Il faut toujours être en forme par rapport aux enfants !
- On doit avoir le droit de ne pas être toujours en forme par rapport aux enfants..
- Je pense à l’attente de ma fille, qui a 20 ans aujourd’hui. Pendant la grossesse, j’avais fait des hémorragies placentaires. Après la naissance, elle a été en réanimation. L’attente a été longue, mais j’avais le sentiment qu’elle allait s’en sortir. J’ai attendu dans l’Espérance. Mais ce fut long, ce fut dur, pendant longtemps on ne s’est pas vus… Le jour de Noël, son état était grave. Plus que mi-décembre. L’attente, c’est la durée, l’espérance mais aussi une quantité de volonté pour que ce soit supportable ! Trois mois après, j’ai pu ramener ma fille à la maison.
- L’attente m’a appris à être patiente
- Moi, ça me fait penser à la mort. Tous les jours, je me posais la question : est-ce le dernier jour ? Mes proches avaient déjà préparé les obsèques pour que ce ne soit pas une charge supplémentaire pour moi
- Mon mari était militaire. Quand il recevait un ordre, il devait partir et on ne savait pas où. C’était dur avec les enfants.
- C’est comme les femmes de marins en Bretagne
- Pour moi, l’attente c’est l’acceptation
- Oui, c’est l’acceptation qui aide, sinon, on est révoltés.
Ensuite, les personnes ont partagé autour de Noël.
- Par rapport à la venue de Jésus, on peut dire aussi que l’attente, c’est l’imprévu. On ne sait où nous serons envoyés. C’est aussi l’acceptation.
- Si t’as pas la foi, t’avances pas, la foi c’est l’Espérance !
- Il faut croire ferme.
- Pour moi, attendre Jésus, c’est vraiment avec la foi. Sinon, avec tout ce qu’on entend de l’Eglise, on se dit que ça ne vas pas se réaliser, qu’on va lâcher, que Dieu n’existe pas.
- Jésus a guéri tant de personnes. Pourquoi pas mon enfant ? Le Seigneur m’a donnée ma foi. C’est sur ça que je vis.
- L’Espérance ? Je ne sais pas… Mais je sais qu’elle sera là un jour !
- J’ai été appelée au boulot un jour. Mon enfant souffrait. Pas de douleur, mais de sa maladie, en disant « Seigneur, je sais que tu peux me guérir, je sais que tu le feras, je suis enfermée » Le Seigneur écoutera son cri d’Espérance. Il faut persévérer dans la foi. Qua ta volonté soit faite !
- Un parent doit exprimer sa foi, même si ça saigne dans son cœur
- Là où il y a la souffrance, on dit que Jésus panse les plaies. La joie qu’on peut avoir vient par-dessus. La joie vient pour panser ! La joie va aussi avec la foi en Jésus-Christ
- On ne peut que l’attendre. L’Espérance, c’est de savoir qu’on vit.
- J’avais beaucoup d’incompréhension, de colère, d’impatience. Quand j’ai accepté, j’ai pu attendre.
- Si on n’a pas la foi, c’est compliqué..
- J’aime bien préparer Noël, mais pas que Noël, tous les jours. Chaque jour on renait.
- A 18 mois, j’ai voulu me laisser mourir de chagrin. Et puis, une famille d’accueil sympa m’a aidée.
- Moi, l’attente me tient à cœur. On n’a pas les choses sans rien !
- L’attente, ce sont des repères pour les jeunes…
Reccueilli par Geneviève Robert
Décembre 2021
INSCRIPTION /CONTACT
Service de la Pastorale
des personnes handicapées
Tél : 01 30 38 34 24
Mail : handicap@catholique95.fr
Partage d’Evangile
autour du texte
de l’Annonciation
- Marie aussi avait peur ! Elle pressentait que son enfant serait différent..
- Oui, l’attente c’est l’inconnu. L’inconnu fait peur.
- Marie a posé humblement des questions pour savoir comment ça allait se passer !
- « Rien n’est impossible à Dieu » C’est vraiment quelque chose qui m’aide par rapport à mon fils.
- La Vierge devait vraiment avoir la foi ! Elle entend une voix lui parler et même si elle ne voit pas, elle croit. Elle aurait pu ne pas croire ! Mais elle sait que cette voix qui lui parle, c’est Dieu !
- Elle dit oui, elle accepte. Et à partir de ce moment, tout se met en place !
- Moi, j’ai fait de la peinture, j’ai coupé. J’emmène chez moi l’étoile
- Moi aussi j’ai fait une étoile, découpée avec des ciseaux.
- Marie a une confiance aveuglante dans la parole de l’ange et de Dieu. C’est très important ! C’est important la confiance. Avec elle, on ne peut qu’avancer.
- J’ai confiance en Dieu