Mgr Benoît Bertrand à la rencontre des consacré(e)s

Ensuite, Mgr Benoît Bertrand s’est présenté en 4 points : 

1) Un rappel de la toile de fond de sa mission et de la nôtre :

L’Église existe pour évangéliser (c’est une affirmation de Paul VI). C’est une mission confiée par le Seigneur (finale de Mt, 28) et si nous ne nous y engageons pas, nous renonçons à un aspect fondamental de notre mission.
Nous sommes envoyés dans une société qui nous est donnée, que nous avons à aimer. Le contenu de cette mission se découvre en regardant Jésus : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn,10,10).  L’Église a pris corps quand les disciples dévastés après la Croix ont rencontré personnellement le Christ et se sont tournés les uns vers les autres et se sont dit « c’est vrai le Seigneur est ressuscité ». L’Église et la mission naissent ensemble. Nous sommes députés à l’annonce de l’évangile en commençant par les parties les plus incroyantes de nous-mêmes. Commençons par être frère et sœur de nous-mêmes.

2) La mission vient du Seigneur (Mt 21).

C’est un envoi solennel sur toutes les routes. La dernière parole de Jésus ressuscité – « Je suis avec vous tous les jours » – est une bonne nouvelle pour tous les temps, tous les lieux, tous les groupes humains à commencer par les plus fragiles. Cette parole de Jésus que le père Benoît Bertrand a choisi comme devise épiscopale alors qu’il ressentait une certaine panique après avoir appris sa nomination d’évêque, l’apaise, l’encourage, et le console. Il nous la confie.

3) Un rappel de son parcours :

Né le 1er juin 1960, baptisé le 2 juin, éduqué dans une foi simple profonde. Enfant unique de parents actuellement très âgés, Mgr Bertrand garde le souvenir du jour de sa première communion comme le plus beau jour de sa vie.
Pharmacien des hôpitaux avec une période de questions existentielles qui l’amènent à la décision de devenir prêtre. Après son ordination, le 29 juin 1991, études de théologie morale, puis professeur et directeur de séminaire après avoir été aumônier d’étudiants à Nantes ; c’est alors qu’il est vicaire général du diocèse de Nantes puis qu’il est appelé à être l’évêque de Mende. Il note qu’il n’a jamais été curé… un manque.

Et maintenant, une question :
qu’allons-nous vivre ensemble ?

• Prions les uns pour les autres. Pour que votre évêque demeure fidèle à la charge qu’il reçoit. Pour que des jeunes du Val-d’Oise répondent d’un cœur libre et joyeux à l’appel du Seigneur dans la vie consacrée, dans le ministère de prêtre, comme diacre, qu’ils constituent des familles ouvertes, joyeuses, fraternelles, foyers de lumière et de vie ; toutes les vocations sont belles mais pas interchangeables.  Je prie pour que des jeunes s’engagent au service de l’Évangile, et je prendrai cette année des initiatives en lien avec la pastorale des jeunes et des vocations.

• Prions pour que l’Esprit conduise notre diocèse dans une fraternité renouvelée pour servir la mission.

• Que mon installation soit l’occasion d’inviter largement. Que tous se sentent invités.

• Je souhaite vous manifester une Église de la rencontre et de la joie et partir à la rencontre du diocèse que je ne connais pas. Rencontrer les uns les autres. Prenons le temps de faire connaissance. Prenons le temps de la rencontre. J’ai besoin de connaître vos attentes, d’entendre des récits de vie, de faire mémoire du passé pour avancer ensemble sur le même chemin. En faisant connaissance, nous apprenons à connaître le visage du Christ déjà présent en chacun de nos visages.  J’aime ces paroles de Mgr Soubrier, évêque émérite de Nantes : « vous ne choisirez pas ceux que vous aimez, ils vous seront donnés, comme le reflet du visage du Christ, il est le seul visage que l’on puisse regarder sans cesser de voir tous les autres. »

Suite à cette intervention, un échange bref a eu lieu avec l’assemblée. A été en particulier soulignée l’importance de l’attention aux jeunes : il y a beaucoup de jeunes dans le diocèse (40 % de la population a moins de 30 ans).           

Mgr Bertrand nous a confié son souci d’être proche : comment être proche dans un diocèse d’un million et demi d’habitants ? Il a dit son désir de pouvoir être en proximité avec les personnes. « N’hésitez pas à m’inviter », a-t-il dit.

La journée s’est terminée par des vêpres solennelles dans l’église ND de Pontoise, présidées par Thierry Butor, à l’occasion de la fête patronale du diocèse, en présence de personnes du diocèse et de la paroisse de Pontoise.