Les étudiants de Cergy
célèbrent Pessa’h
À l’occasion de la Sainte-Cène, les étudiants de l’Aumônerie de Cergy-Pontoise ont participé au repas du Seder, un repas rituel juif, propre à la fête de Pessa’h qui signifie Pâques en hébreu. Une expérience enrichissante aux sources de la foi.
Qu’est-ce que le Séder ?
Le Séder est un repas rituel juif, propre à la fête de Pessa’h qui signifie Pâques en hébreu. Hautement symbolique, il aide les participants – au travers des aliments, des textes bibliques et des questions d’enfants – à faire mémoire de l’expérience de la libération d’Égypte vécue par les israélites au temps de Moïse.
Pourquoi faire cette expérience, en tant que chrétiens ?
Tout d’abord, parce que Jésus lui-même a vécu et célébré le Séder. C’est vraisemblablement au cours de ce repas – où le pain sans levain et le vin sont des ingrédients indispensables – qu’il a institué l’Eucharistie, en consacrant ce même pain et vin comme Son Corps et Son Sang.
Par cette expérience, nous ne prétendons donc pas faire « comme si » nous étions juifs : nous désirons rentrer dans le Cœur de Jésus pour mieux comprendre Ses gestes et Ses paroles pendant la Sainte-Cène. Nous ne cherchons pas non plus à « répéter » l’expérience des disciples d’il y a plus de deux mille ans : nous actualisons cette expérience, en la rendant présente, actuelle, dans l’aujourd’hui de nos vies. Il s’agit d’une expérience d’immersion : nous y mettons nos sens, notre corps et notre cœur, au service de l’intelligence de la foi.
En quoi cette expérience peut-elle nous transformer, personnellement ?
Cette expérience permet de nous rapprocher de Jésus à l’heure la plus sombre de sa vie. Après avoir participé au repas du Séder, nous ne vivons plus l’Eucharistie de la même manière. Nous la célébrons non plus en mémoire du Christ, mais plutôt en union avec lui. Nous percevons dans quel état d’esprit il a tenu à faire ce repas avec ces disciples : un esprit commémoration de la Pâques juive, mais aussi un esprit d’affliction car il savait que c’était son dernier repas avec ses disciples.
Comment pouvons-nous nous unir à cet esprit de commémoration juif ?
La libération du peuple hébreux est le « grand miracle » de l’Ancien Testament. Au cours du repas, on est amené à se plonger au cœur de l’histoire du peuple hébreux en revivant les épreuves et les grâces de sa sortie d’Égypte. En tant que chrétiens de notre monde contemporain, nous pouvons étendre cette expérience à notre propre vie.
Lorsque nous mangeons des herbes amères, nous faisons mémoire des épisodes douloureux de notre vie, et lorsque que nous mangeons les herbes douces, nous nous souvenons des moments où Dieu est venu se révéler dans notre vie.
Cette expérience est-elle à recommander ?
Oui ! Cette expérience était nouvelle pour une grande majorité d’entre nous, et nous nous accordons tous à la recommander !
Sœur Marta et Mathieu Daubercies
Mai 2023
CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ POUR #SUIS-MOI !
Cet article a été rédigé pour #Suis-moi, la lettre des jeunes catholiques du Val-d’Oise. Une lettre, envoyée par mail, par et pour les jeunes du diocèse de Pontoise investis dans la mission auprès des enfants ou des jeunes dans les paroisses, dans une aumônerie, dans un groupe ou dans un mouvement, dans l’enseignement catholique…
Tous les premiers jeudi du mois, #Suis-moi offre un reflet de la diversité des propositions pour les jeunes avec un témoignage ou un portrait, une parole à méditer, une photo, un retour sur un événement passé, les rendez-vous à venir à annoncer…