Le café : un précieux lieu de partage

Régulièrement, des personnes porteuses de handicap, des proches, des accompagnants… se retrouvent pour un temps de partage et de débats dans le café du cinéma Utopia de Saint-Ouen-l’Aumône. Les échanges y sont très libres et très profonds… Echos.

Dix personnes se sont retrouvées début mars pour une nouvelle édition du café-rencontre. Comme toujours les échanges étaient enthousiastes, au point que plusieurs conversations s’entrecroisaient ! Nous n’avons ainsi pas pu dégager un thème commun de partage. Cependant, il y a eu, comme toujours, beaucoup d’écoute et de respect les uns des autres…

La question des tuteurs ou curateurs revient souvent, tant il est important dans la vie des personnes qui bénéficient de cette protection.
L’un se réjouit car son fauteuil roulant a pu être réparé, grâce à argent dégagé rapidement par son tuteur.
Une autre est inquiète car son tuteur a refusé l’achat d’un fauteuil relax dont le prix lui semble exorbitant ! Vu le devis qu’elle nous présente à nous aussi, nous ne pouvons que suivre cet avis ! Et essayer de donner des adresses où elle pourrait trouver aussi bien et moins cher ! Et dans le même temps elle se réjouit car des pistes sont ouvertes pour déménager vers un logement mieux adapté à sa perte progressive d’autonomie.

Nous pleurons avec l’une d’entre nous, dont le contrat de travail, pour quelques heures par semaine, vient d’être cassé « pour cause de handicap » !

Une autre nous partage qu’elle est dans une situation difficile : son tuteur est « aux abonnés absents » depuis plus d’un mois, ce qui lui crée de gros problèmes car elle ne sait comment avoir de l’argent liquide. Dans le même temps, la tutrice de son époux a dû démissionner, car elle est malade. Le juge des tutelles a déjà été saisi pour le choix d’un nouvel intervenant. Mais cela risque d’être long, et cela déstabilise son époux.

Nous nous réjouissons avec celle dont le fils, handicapé, va pouvoir partir aux JMJ de Lisbonne, et souhaite être confirmé…
Nous nous inquiétons et nous sommes dans l’espérance, avec celle qui est en programme de soins du fait d’une maladie somatique grave.
Nous « pleurons » avec celle dont le contrat de travail, pour quelques heures par semaine, vient d’être cassé « pour cause de handicap » ! « Je n’ai plus de revenus propres… Je n’ai personne dans la vie que mon époux. Je n’ai plus de contact avec mes parents car les incompréhensions sont trop grandes. Ma sœur souffre de schizophrénie et les relations sont trop difficiles avec elle… j’ai essayé, mais j’ai laissé tomber… Si mon époux mourrait avant moi, je suis seule, complétement seule… quel sens aura la vie alors ? Mieux vaut mourir moi aussi.»

Groupe de jeunes en plein Air

Pour de nombreuses personnes en situation
de handicap le quotidien est un véritable combat…

Mars 2023

 
CONTACTS

Café rencontre :
Cécile Lavernhe
cecilelavernhe4@gmail.com

Prochaine rencontre

Nous nous retrouverons avec joie au cours de la semaine de Pâques, le 12 avril prochain, de 15h à 17h, au café du cinéma UTOPIA. Même dans leur simplicité, ces échanges sont importants pour nous.
Et si vous veniez en profiter vous aussi ?

Vie de prière du groupe

Jeunes Unicef

Notre rendez-vous de prière a lieu chaque lundi à 9h. Nous l’avons « institué » lors du dernier café-rencontre, pour porter tous ceux que nous y rencontrons. Chacun a essayé de l’honorer, chacun à sa façon, sa manière de prier… Pas toujours le lundi, pas toujours à 9h… en faisant parfois venir à la mémoire le visage de chacun…

Bien que nous soyons attablés autour de délicieuses boissons, nous n’oublions pas non plus que nous sommes en temps de Carême :

  • « le Carême, ce n’est pas seulement des privations. C’est le partage, l’aumône… »
  • « se priver, peut-être, mais pas pour maigrir ou économiser ! mais pour pouvoir partager avec les autres… »
  • « et être attentifs aux autres, à l’écoute… »
  • « on devrait le faire tout le temps pas seulement pendant le Carême ! »
  • « c’est un temps pour l’engagement »
  • «  ce sont les 40 jours de Jésus au désert, où il a résisté aux tentations. Mais ce sont aussi les 40 ans dans le désert lorsque les Hébreux ont fui l’Egypte pour se libérer de l’esclavage. Nous avons à nous libérer de tout ce qui nous enchaîne, nous empêche de nous tourner vers Dieu et vers les autres. »

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