Année Samuel : dans les pas de Sainte Thérèse

Marcher avec Jésus sans savoir où Il nous amène, mais se dire déjà dans son cœur : si je suis avec Lui, je ne crains aucun mal. Sans chercher la perfection, un silence complet, un esprit vraiment attentifs aux enseignements, une prière sans défauts, mais en acceptant que c’est aussi dans l’imperfection, la mienne et celle des autres, que Jésus aime à se révéler. Tout est grâce. 

Sans se battre contre le temps, sans courir, sans penser aux 1000 choses que je dois faire, mais en déposant tout à Jésus. De toute façon, ma vie n’est qu’un seul jour qui s’échappe et qui fuit, ô Jésus, pour t’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui. 

Ouvrir grands ses yeux et son cœur face aux difficultés et aux joies de mes frères et sœurs samuelistes, mais aussi des animateurs, à travers les temps de partage, mais aussi à chaque fois que l’on se croise. 

Je ne chercherai pas à éviter le regard de mon voisin au petit-déjeuner, ni dans l’ascenseur, parce-que c’est un peu gênant le silence. Mais j’essaierai de sanctifier ce silence, de prendre soin d’eux par de petits gestes. 

Je prendrai le temps de remercier et de prier pour chaque personne qui participe à la beauté de cette retraite. J’ai vu des visages tellement beaux pendant cette retraite, tout illuminés de Dieu… Comme pour dire “Entre, toi aussi, dans la joie de ton Seigneur”.  Un petit monde à part, avec ses difficultés mais surtout avec Jésus pour Roi et Maître. Un petit avant-goût du Ciel. Voici mon cadeau d’anniversaire pour mes 18 ans. Quand Jésus donne, il donne en abondance.

Nous étions déjà partis trois fois en Récollection de 24H depuis septembre, mais vivre ça pendant une retraite de cinq jours à Lisieux était beaucoup plus puissant.

La particularité a été de se retrouver dans le silence pendant une si longue période. On y découvre pleinement le silence en évitant de discuter de n’importe quel sujet entre nous, et en mettant son téléphone éteint dans un coin.

Ne sachant pas ce qui se passe dans le monde, sans même chercher à le savoir, est une expérience incroyable. Ne pas écouter de musique ou un quelconque podcast, que ce soit pendant un repas ou sous la douche, c’est vraiment quelque chose dont on prend goût. Ces moments de silence facilitent grandement la sensation de communion avec le Seigneur.

Nous avons également bénéficié de plusieurs temps d’enseignements, souvent deux fois par jour. Ce qui m’a le plus touchée, c’est l’explication autour de ce désir humain que nous avons tous : être aimé mais aussi d’aimer ; désir que représente si bien Sainte Thérèse de Lisieux.

Et les temps personnels pour se retrouver avec un des animateurs du groupe, ou seulement avec soi-même et la pleine présence de Dieu, dans cette magnifique ville de Lisieux, entre le Carmel, la Basilique et la Cathédrale, m’ont permis d’ouvrir pleinement mon cœur à la prière. 

Ces cinq jours passés avec mes camarades Samuelistes, à vivre ces moments ensemble, à vivre la célébration de la Sainte Messe, les offices liturgiques dans cette communion fraternelle, ont si bien fait grandir et ressentir en moi cet amour du Christ.

C’était pour moi la première fois que je mettais les pieds à Lisieux, et cette Retraite m’a permis de sortir du monde et du temps. Avec les rencontres improbables, les topos des Sœurs et du Frère Didier Joseph ainsi que les échanges avec les autres samuelistes et l’équipe encadrante, je sais que  Dieu m’a parlé à travers toutes ces personnes qui m’entourent.

Les temps de silence et la prière continue me font penser à ces versets dans 1 Thessalonicien 5 :16-18 : “Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus Christ.”

On nous demande de prier sans relâche, c’est à la fois dur et facile : Dur car mes pensées divaguent rapidement sur autre chose. Et facile, car je parle à un ami qui est tout le temps avec moi.

Les temps de lectio divina en dehors de ma chambre m’ont aidé à apprécier la beauté de la Création, tout en méditant la parole de Dieu. Et à travers tous les enseignements que nous avons reçus pendant la Retraite,  j’ai l’impression d’avoir passé une étape supplémentaire pendant mes temps de lectio.

La marche méditative que j’ai comparée à ma vie de chrétien, avec des difficultés à surmonter, mais aussi et surtout la beauté du paysage, m’ont permis de voir cet amour puissant et à la fois discret qu’il y a entre les samuelistes, avec les services, l’entraide pendant les difficultés et les encouragements par des petits signes.

J’ai été émerveillé lors de la visite insolite de la Basilique Sainte-Thérèse de Lisieux, par la beauté de la Basilique et son histoire. Je me suis sentie un peu plus proche de la Sainte. Je rends grâce à Dieu de me permettre de vivre ces choses qui me rapprochent un peu plus de Lui.

Durant la Retraite, ce qui m’a le plus touché était de voir à quel point Dieu m’appelait à être plus uni à Lui. J’en ai pris conscience lors des temps de prières à plusieurs, l’oraison, les chapelets priés en marchant ou dans le silence de ma chambre, dans les confidences partagées, la Confession, les messes au Carmel… 

Tout cela a fait ma plus grande joie. La charité fraternelle pleinement vécue m’a fait comprendre combien cela m’unissait d’autant plus à Dieu. L’appel du Christ à nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés, je l’ai totalement vécu durant la Retraite. Et quelle grâce d’avoir pu vivre ça !

Une prière m’a marquée et m’a accompagnée pendant ces cinq jours, celle écrite dans la Chapelle de Notre Dame du Sourire : « Ô Vierge Immaculée ! C’est Toi ma douce étoile ».

Et j’ai pu me rendre compte qu’à chaque fois que j’avais mon chapelet en main, c’est la main de la Sainte Vierge que je tenais. Elle me montre chaque jour le chemin à prendre pour être unie plus intimement au Christ.