L’Ambon, lieu emblématique de la proclamation de la Parole

Le mot ambon vient du du grec « monter » qui symbolise un petit sommet. La liturgie de la Parole est une action dans un site. La table de la Parole est à penser de telle sorte qu’elle optimise l’acte lui-même. Elle est indissociable de l’autel, la Table Eucharistique.

Lors de la messe, l’ambon est le lieu de la proclamation : il doit se différencier de tout autre pupitre et ne servir qu’à la Parole sans être surchargé de feuilles de chants, de cahiers d’annonces et autres documents…

Visible de l’assemblée, décoré et fleuri, l’ambon doit révéler l’unicité de sa fonction.

Au retour de l’Exil à Babylone, au jour de naissance du Judaïsme et de la liturgie synagogale, il est fait mention d’une sorte d’ambon : « Le scribe Esdras se tenait sur une estrade de bois, construite pour la circonstance. Esdras ouvrit le livre au regard de tout le peuple — car il dominait tout le peuple — et, quand il l’ouvrit, tout le peuple se mit debout » (Ne 8,4a.5).

Nous y proclamons les lectures — sans oublier le psaume responsorial, qui est bien parole de Dieu – et l’Evangile. Il est le lieu de l’homélie – commentaire de la parole de Dieu – , ainsi que de la prière universelle, qui est notre réponse à la Parole.

L’ambon devrait se positionner sur le côté droit quand nous regardons l’autel. Il est ainsi au Sud puisque l’église est en principe orientée vers l’Est.

Le soleil ne passe jamais au Nord et l’ambon placé au Sud rappelle le soleil, la lumière, la chaleur ; tout ce que peut rappeler la parole de Dieu.

 La façon dont le lecteur quitte sa place pour se rendre à l’ambon fait déjà partie de l’acte de lecture et garde son importance. Le lecteur s’incline (cela aide aussi la respiration) devant l’autel.

Dans la mesure du possible, selon les aménagements des lieux et la configuration du choeur, le lecteur ne passe pas entre l’ambon et l’autel pour ne pas rompre le lien instauré entre la Table de la Parole et la Table de l’Eucharistie, totalement unies.

Le lien entre les deux tables est aussi signifié par la possibilité de déposer l’évangéliaire sur l’autel lorsqu’il y a procession, en début de célébration.